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L’UNESCO reconnaît l’importance des registres de l’esclavage pour la mémoire collective

Un pas vers la reconnaissance et la préservation d'un héritage douloureux : les registres de l'esclavage inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO

parchemin

Le 23 mai 2023, journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage dans le monde, l’UNESCO a fait une annonce : les registres de l’esclavage de l’empire colonial français ont été officiellement ajoutés au patrimoine mondial. Oui, vous avez bien lu, ces fameux registres qui contiennent les noms de millions d’individus réduits en esclavage. Il semblerait que l’UNESCO veuille garder une trace de cette sombre période de l’histoire, comme un rappel constant de l’inhumanité dont l’humanité est capable.

De sombres registres

Ces registres sont une mine d’informations sur les victimes de l’esclavage, leurs conditions de vie, leurs souffrances… Autant dire que ce ne sont pas des registres de naissances joyeuses avec des petites cigognes dessinées à côté des noms. Non, non, on y trouve plutôt des informations sur l’âge estimé, le sexe et les « spécificités des emplois » que ces pauvres âmes exerçaient.

Il est estimé que ces registres représentent environ quatre millions de personnes vendues comme du bétail ou nées dans un état de servitude. Quatre millions ! C’est comme si on remplissait le Stade de France avec des esclaves en demandant à chacun de présenter sa carte de membre du club de l’oppression. Autant dire que c’est une triste statistique qui rappelle à quel point l’esclavage a été une pratique généralisée et abominable.

L’UNESCO a ainsi intégré ces registres à son programme « Mémoire du Monde », aux côtés de la Déclaration des droits de l’homme et de l’Appel du 18 juin.

Ces registres seront maintenant à la disposition des générations futures, pour qu’elles puissent prendre conscience de l’horreur de cette période et peut-être éviter de reproduire les mêmes erreurs. Espérons simplement que les générations futures ne prennent pas ça comme un mode d’emploi de l’oppression et de l’injustice.

La rédaction des bichiques salue ce travail de mémoire qui permet de ne pas oublier notre histoire.

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