La COP, qu’est-ce que c’est ? C’est la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Autrement dit, c’est un événement international où les différents États membres se réunissent pour discuter des enjeux liés au changement climatique et de mesures à prendre pour le limiter. Et bien entendu, l’organisation de cet événement est un enjeu majeur pour les pays candidats. C’est pourquoi, la semaine dernière, François Gemenne a proposé à l’île Maurice d’organiser la COP 31 ou 32.
Maurice pour organiser la future COP ?
Si nos voisins acceptent cette proposition, ils pourraient devenir un exemple en étant pionniers dans la décarbonation de leur économie. Selon l’expert belge, cela pourrait leur donner un rôle à jouer dans les futures négociations internationales. D’autant plus que l’Afrique devra accueillir le monde pour parler de l’avenir de l’humanité et de la biodiversité lors de la COP 31 ou 32.
Mais pourquoi l’île Maurice a-t-elle été choisie ? Tout simplement parce que le changement climatique n’épargnera aucun pays. Toutes les régions du globe seront concernées à plus ou moins long terme. Et les îles de l’océan Indien, comme Maurice, ne seront pas épargnées. El Niño combiné au changement climatique accentuera les risques de sécheresse et d’activités cycloniques.
Alors, pour devenir un exemple en matière de lutte contre le changement climatique, les autorités mauriciennes devront effectuer un état des lieux de leurs vulnérabilités. Ce sujet est vaste, allant de la géologie à la préservation du rivage en passant par la lutte contre les inondations et les chaînes d’approvisionnement. Mais une chose est sûre, si rien n’est fait, la hausse moyenne des températures pourrait être de 4°C à Maurice en 2100. Autant dire que ce n’est pas une situation idéale.
Les précédentes COP
Et pourtant, la COP 21 et les accords de Paris ont été signés pour éviter une telle situation. Mais la chimère de ne pas dépasser 1,5°C à la fin du siècle a vécu. Ce cap symbolique sera dépassé dans les dix prochaines années. Les pays occidentaux ont réduit, chez eux, les émissions de gaz à effet de serre en délocalisant leurs industries. En gros, l’accumulation de gaz nocifs pour l’environnement continue dans l’atmosphère. Et à ce rythme, le pire est à craindre.
Alors, l’île Maurice peut-elle devenir un exemple inspirant pour les autres pays ? Si elle se lance dans la décarbonation de son économie et qu’elle mène une politique volontariste, la possibilité de limiter le réchauffement à 2°C d’élévation moyenne d’ici 2100 est envisageable. Mais cela nécessitera un engagement fort des dirigeants mauriciens.
En attendant, pourquoi ne pas prendre la situation avec humour bichique ? Après tout, l’humour est un excellent moyen de faire passer des messages sérieux. Alors, imaginons un instant que Maurice devienne l’organisatrice de la COP 31 ou 32. La première mesure à prendre serait peut-être d’installer des ventilateurs géants pour rafraîchir les délégués venus des pays froids. Et pourquoi pas remplacer les traditionnels costumes-cravates par des chemises à fleurs et des shorts pour s’adapter au climat chaud de l’île ?
Plus sérieusement, la situation climatique actuelle est alarmante et nécessite des actions concrètes de la part de tous les pays, grandes ou petites îles. La proposition de François Gemenne pour que Maurice devienne un exemple dans la décarbonation de son économie et dans la lutte contre le changement climatique est donc à prendre au sérieux.
En tant que citoyens, nous avons également un rôle à jouer en adoptant des comportements éco-responsables au quotidien et en faisant pression sur nos dirigeants pour qu’ils prennent des mesures ambitieuses en faveur de l’environnement.